Une recherche de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) a analysé la relation entre les jours d’absence du travail par invalidité et le lien d’emploi (maintien et départs) de l’ensemble du personnel d’un Centre de services scolaires (CSS) québécois. Plus précisément, l’étude a examiné la nature de l’invalidité (physique ou psychologique), puis les données sur le type de retraite (hâtive ou régulière), la démission ou le maintien en emploi. Elle visait à montrer l’utilisation d’une méthodologie innovante pour l’évaluation de l’absentéisme dans une perspective évolutive, puis à brosser un portrait du lien entre l’absentéisme et les départs du personnel. Le rapport met en évidence l’importance des résultats de la recherche pour la mise en place des interventions de prévention ciblées des invalidités au travail et de maintien en emploi en santé, et ce, en fonction de la phase de carrière où le personnel se trouve.

Dans un communiqué de presse du 17 septembre 2024, l’Ordre des chimistes du Québec a exprimé plusieurs préoccupations quant au déploiement de la filière batteries au Québec. L’Ordre a lancé une mise en garde concernant le manque d'encadrement des personnes qui s’occupent de la manipulation et du transport des matières actives essentielles à la fabrication de batteries. Il a plus précisément soulevé l’absence d’encadrement adéquat des activités de chimie dans les entreprises, ce qui pourrait entraîner des risques pour la santé, la sécurité et l’environnement. Il a formulé des recommandations à caractère réglementaire et administratif.

Une étude a révélé qu’en 2011 environ 4% de tous les cas de cancer nouvellement diagnostiqués au Canada étaient attribués à des expositions professionnelles. Également, il est bien documenté dans la littérature que les nouveaux travailleurs courent un risque plus élevé de lésions professionnelles que les travailleurs ayant plus d’expérience. Ce risque a été associé à divers facteurs, notamment à une formation inadéquate sur les risques professionnels, aux difficultés rencontrées par le travailleur pour exprimer ses préoccupations et par les conditions précaires d’emploi. Or, les données de l'exposition professionnelle à des agents cancérogènes sont rarement collectées en fonction de données démographiques dont le sexe, l’âge ou encore, l’ancienneté professionnelle. Une recherche publiée récemment s’est penchée sur les prédicteurs démographiques et ceux liés à l’emploi chez les nouveaux travailleurs ayant une ancienneté d’emploi de moins de six mois au Canada. L’étude a aussi examiné les expositions aux agents cancérogènes dans les emplois et les industries où les nouveaux travailleurs sont surreprésentés. 

Le développement et le déploiement rapides de l’intelligence artificielle (IA) ne cessent pas de susciter des questionnements sur le rôle futur des travailleurs. Statistique Canada a mené une étude qui présente des estimations expérimentales de l'exposition professionnelle potentielle à l'IA. Cette étude a porté sur trois groupes de travailleurs : les personnes ayant un emploi très exposé à l'IA et qui pourraient tirer profit de cette technologie, les personnes ayant un emploi très exposé à l'IA qui pourraient être remplacées par l'IA, puis les personnes ayant un emploi qui n'est pas fortement exposé à l'IA. Contrairement aux études précédentes, la présente étude a révélé que l’IA pourrait transformer, en plus grande mesure, les emplois du personnel hautement qualifié par rapport à celui moins instruit. Toutefois, ces estimations reposent sur l’état actuel de développement des technologies d’IA, ce qui pourrait changer à l’avenir notamment en raison des avancées technologiques permettant l’automatisation de nouvelles tâches.

Les nanoparticules manufacturées sont des matériaux chimiques synthétisés avec au moins une dimension inférieure à 100 nm. Lorsque ces matériaux sont fabriqués à l’échelle industrielle, ils peuvent présenter un risque d’explosion. Or, il existe un manque de connaissances sur le risque d’explosion d’un matériau lorsqu’il est subdivisé jusqu’à l’échelle nanométrique. C’est pourquoi le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH) des États-Unis a mené une étude sur le risque d'explosion des nanoparticules, dont les nanocarbones, la nanocellulose et les nanométaux. Cette étude a révélé que concernant le danger d’explosion, les nanomatériaux ont un comportement similaire aux mêmes matériaux avec des particules de plus grande taille. Également, les données montrent que les nanomatériaux de carbone sont faiblement explosifs alors que la nanocellulose est plus explosive. Quant aux nanométaux, notamment l'aluminium et le titane, ils sont considérablement plus explosifs. 

Un nouveau rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) met en garde sur l’impact majeur du stress thermique sur la santé physique et mentale des travailleurs en raison de l’exposition à des températures élevées, un phénomène mondial croissant. En effet, tous les secteurs d’activité sont confrontés à ce phénomène, mais certains travailleurs ont un risque plus élevé, dont les migrants, les femmes enceintes, ceux qui travaillent dans des locaux non ventilés et ceux qui travaillent à l’extérieur dans des tâches physiquement exigeantes. Les données de l’OIT révèlent que dans le monde, ce sont 2,41 milliards de travailleurs, soit 70 % de la population active, qui sont exposés à de la chaleur excessive, ce qui entraîne 22,85 millions de lésions non mortelles et 18 970 décès annuellement. Le rapport présente les éléments clés qui devraient être au cœur des actions menées pour contrer le stress thermique chez les travailleurs, et ce, aux niveaux mondial et national, puis sur les lieux de travail.

Selon la Société canadienne du cancer (SCC), environ 27 personnes par jour reçoivent un diagnostic de cancer lié au travail au Canada. Selon la SCC, en 2021, la recherche sur les cancers professionnels recevait moins de 1% du financement de la recherche sur le cancer au Canada. C’est pourquoi elle a créé le Fonds de recherche sur le cancer professionnel, en collaboration avec des partenaires du secteur des soins de santé, des affaires, de l’industrie et des syndicats. Sept projets, en cours, visent l’étude du risque de cancer lié à l’exposition à des substances chimiques courantes potentiellement cancérogènes, aux gaz d’échappement des moteurs diesel, au radon et aux substances chimiques utilisées dans les produits dentaires, puis le lien entre la perturbation endocrinienne et le cancer de la prostate, ainsi que l’influence des changements touchant les bactéries intestinales sur le risque de cancer chez les travailleurs de nuit.

Le Bureau de la politique scientifique et technologique (OSTP) de la Maison-Blanche a publié une nouvelle stratégie qui définit les priorités de la recherche fédérale sur les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS). Les objectifs de cette stratégie sont de fournir des données de qualité sur l’impact des PFAS sur la santé, de communiquer efficacement les résultats de la recherche dans le domaine et d’identifier les alternatives de substitution. Parmi les actions proposées figure le développement de programmes de biosurveillance pour identifier les sources d’exposition chez les pompiers et d’autres travailleurs. En outre, la stratégie souligne le besoin d’étudier l’exposition aux PFAS dans les environnements intérieurs et de développer des méthodes analytiques pour évaluer l’impact des PFAS sur les lieux de travail.

Le projet de loi SAFER EVs Act (S. 4626) qui a été présenté au Sénat des États-Unis en juin 2024 vise à garantir que les pompiers et d’autres travailleurs soient correctement formés pour répondre aux urgences impliquant des véhicules électriques. Ce projet de loi prévoit la collaboration entre les agences fédérales pour la production d’un rapport technique sur la sécurité des véhicules électriques, destiné aux agents d’intervention, et sa mise à jour régulière. Il prescrit aussi la révision des normes sur la sécurité des véhicules électriques et la formation à cet égard, puis la publication et la distribution de guides d’intervention d’urgence pour les véhicules électriques s’adressant à d’autres intervenants, dont les opérateurs de dépanneuses et les propriétaires de parcs de récupération.

Le projet de loi Indoor Air Quality and Healthy Schools Act (H.R.9131), présenté à la Chambre des représentants des États-Unis en juillet 2024, obligerait l’Environmental Protection Agency (EPA) à élargir sa division des environnements intérieurs, à établir une liste des contaminants intérieurs importants et à élaborer des lignes directrices pour réduire le risque d'exposition à ces contaminants. Ce projet de loi prévoit aussi l’obligation de l’EPA de mener une évaluation nationale de qualité de l’air intérieur dans les écoles et les garderies afin d’identifier les problèmes les plus urgents permettant l’élaboration de lignes directrices et de bonnes pratiques de façon ciblée.

La norme nationale du Canada CAN/CGSB-155.22-2014 - Vêtements de travail portés par les sapeurs‑pompiers à la ligne de feu pour la lutte contre les feux d’espaces naturels a été confirmée en juillet 2024. Cette norme énonce les exigences minimales de rendement des vêtements portés par les sapeurs‑pompiers afin de les protéger contre les brûlures lors de la lutte contre l’incendie notamment dans les espaces naturels. Elle spécifie aussi les critères pour la sélection, l’utilisation, l’entretien et l’élimination de ces vêtements, puis pour l’évaluation des composants utilisés pour leur fabrication. 

L’Organisation internationale de normalisation (ISO) a publié une nouvelle version de la norme ISO/TS 12901-1 - Nanotechnologies : Gestion du risque professionnel appliquée aux nanomatériaux manufacturés. Partie 1: Principes et approches. Cette norme présente les principes de la gestion du risque professionnel d’exposition aux nano-objets, ainsi que leurs agrégats et agglomérats (NOAA) de taille supérieure à 100 nm. 

Le cobalt, le lithium, le manganèse et le nickel sont quatre des métaux les plus utilisés pour la fabrication des batteries aux ions lithium, mais l’exposition à ces substances présente un risque toxique. Cet article vise à caractériser ces risques pour le personnel du secteur minier. 

Cette étude a analysé le lien entre les réclamations pour lésions professionnelles et le niveau de précarité de l’emploi pour la période 2016 à 2019 chez les travailleurs de l’Ontario (Canada).

Cet article présente la première recherche menée en Australie pour évaluer l’exposition à des contaminants atmosphériques dans les mines de lithium. Cette étude a permis de comparer l’exposition à ces contaminants avec l’exposition à la silice cristalline respirable chez tous les employés d’une mine de lithium située en Australie-Occidentale.

Le Système provincial d’enregistrement, de surveillance et de vigie sanitaire des maladies à déclaration obligatoire attribuables à un agent chimique ou physique (MADO-Chimique) a été mis en place en 2006. En se basant sur ces données, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a produit un rapport qui décrit les MADO d’origine professionnelle pour la période de 2006 à 2019. L'analyse a été effectuée en fonction des caractéristiques démographiques, des secteurs d’activité et des circonstances d’exposition de la population concernée par ces maladies.

Un aide-mémoire publié par l’ASP Auto Prévention fournit des informations sur l’emballage et la préparation des palettes pour le transport de batteries associées au numéro UN2794 selon les exigences du Règlement sur le transport des marchandises dangereuses (DORS/2001-286).

Une nouvelle version du site Web S.T.O.P. Carcinogens at Work a été lancée récemment. Cet outil, développé dans le cadre de l’initiative européenne Roadmap on Carcinogens, fournit des informations pratiques, aux milieux de travail, permettant d'identifier les risques par secteur d’activité, profession ou substance précise. Lorsque ces critères sont précisés, l'outil propose des solutions de prévention ciblées et présente les dispositions légales.

L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) a publié une note d’orientation qui analyse les conditions de travail du personnel des plateformes en ligne et les défis en santé et en sécurité qui y sont reliés. La note présente les principales évolutions réglementaires de l’Union européenne dans ce domaine et formule des recommandations relatives aux éléments clés des politiques nationales et internationales visant la protection de la santé et de la sécurité du travail. 

Un nouveau rapport de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) présente de bonnes pratiques pour soutenir les personnes qui rencontrent des problèmes de santé mentale. Il fournit au milieu de travail des exemples d’aménagement, des recommandations pour les petites entreprises et la prévention du suicide, ainsi que des ressources documentaires sur le sujet.

L'ajout de nanoparticules aux peintures améliore leurs propriétés, mais certains nanomatériaux présentent des risques pour la santé, principalement par inhalation. Le Center for Construction Research and Training (CPWR) des États-Unis a publié un document qui explique les risques associés à ces produits et fait des recommandations pour minimiser ces risques.